ARTICLE
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LA
MISSION EST SACRÉE, TU L’EXÉCUTES JUSQU’AU BOUT,
DANS LE RESPECT DES LOIS,DES COUTUMES DE LA GUERRE
ET DES CONVENTIONS INTERNATIONALES
CAPITAINE
DANJOU
Issu de Saint-Cyr, il rejoint
le 2e régiment étranger en 1852. Il participe aux
campagnes de Kabylie, de Crimée, d’Italie, du Maroc et du Mexique. Amputé de la
main gauche, il se fait faire une main articulée en bois.
Vrai chef, avec du coup d’œil,
du sang-froid, de l’autorité et de la bravoure, il est pétri du sens sacré de
la mission. Volontaire pour commander la compagnie qui s’illustra à Camerone,
il y trouve la mort.
Sa main articulée retrouvée sur
les lieux du combat est présentée chaque année le 30 avril lors des cérémonies
de Camerone.
PANNEAUX ILLUSTRANT L'ARTICLE 6
1854
– LA CRIMÉE
La
France et l’Angleterre, alliées à la Turquie, décident de stopper
l’expansionnisme russe vers l’Orient. La Légion participe à cette campagne
marquée par de très rudes conditions climatiques et une sévère épidémie de
choléra.
Cent
légionnaires du 1er régiment étranger
précèdent les colonnes d’assaut à Sébastopol. Ils participent à la prise de
Malakoff et se font remarquer par leur sang-froid et leur mépris du danger.
EL
MOUNGAR
Lors de la pacification du
Sud-Oranais, une compagnie de la Légion se heurte à El Moungar à plus de 1000
guerriers. Un monument rappelle ce fait d’arme « Ici ont combattu
pendant huit heures contre des dissidents marocains 113 légionnaires de la 22ème compagnie du 2ème régiment étranger. Deux officiers, le
capitaine Vauchez et le lieutenant Selchauhansen, atteints mortellement, 34
tués et 47 blessés sont le témoignage impérissable de leur exemplaire et
héroïque conduite ». El Moungar doit être compté au même titre que
Camerone dans les hauts faits de la Légion.
SYRIE
1925, LA RÉVOLTE DES DRUZES
Au
cours de la Campagne de Syrie, la Légion s’illustre particulièrement et par
deux fois dans des luttes inégales face à des milliers de Druzes.
Le
1er régiment étranger de cavalerie, composés de nombreux rescapés
des armées blanches russes, prend une part déterminante aux combats de Messifré
en septembre et Rachaya en novembre.
1940
– LES HEURES DOULOUREUSES DE LA CAMPAGNE DE FRANCE
Au
début de la Seconde Guerre mondiale, comme en 1914, des milliers d’étrangers
demandèrent à servir sous le drapeau français. Ainsi sont formés les 21e,
22e et 23e régiments de marche des volontaires étrangers.
A
l’instar des autres unités de Légion, les 11e, 12e
régiments étranger d’infanterie et le Groupe de reconnaissance divisionnaire
97, ils se battent vaillamment en mai et juin 1940 jusqu’à l’armistice, contre
un ennemi au matériel très supérieur. Ils mènent en particulier de nombreux combats
retardataires et ne se replient le plus souvent que sur ordre. Un chef de corps
y trouve la mort.
INDOCHINE
1950 - LES COMBATS DE LA RC 4
Après
la défaite des Nationalistes en Chine, la garnison de Cao Bang, doit être
évacuée vers le Sud, le long de la route coloniale n° 4 - la RC4. Le Vietminh
ayant pris l’initiative, ce retrait s’effectue dans les pires conditions. A
Dong Khé le 3e étranger se bat comme à Camerone, dans le massif
calcaire de Coc-Xa le 1er bataillon étranger parachutiste mène un
héroïque combat réussissant à rompre l’encerclement ennemi. Les trois quarts
des 6000 hommes engagés périssent ou sont faits prisonniers. Le 3 e
étranger perd plus de 1000 hommes, le 1er BEP 90% de son
effectif.
INDOCHINE - 1954 - DIEN BIEN PHU
Le
7 mai, après 55 jours d’un combat acharné, Dien Bien Phû est submergé par
l’ennemi. Seul, le point d’appui "Isabelle", tenu par le 3e
bataillon du 3e REI, poursuit la lutte à un contre cent, poursuivant
un combat sans espoir, pour l’honneur. Le 8 mai, les défenseurs émettent leur
dernier message : « Tentative de sorties échouées. Nous faisons tout
sauter ».
COMBATANTS
FRANÇAIS 10 000
ARMÉE
VIET-MINH 60 000
PARTISANS 150 000
_____
PERTES
FRANÇAIS 8 000
dont 3 000 LÉGIONNAIRES
VIET-MINH 25 000
GUYANE
- LA ROUTE DE L’EST
A peine installé en Guyane en
1973, le 3e étranger s’attaque aux travaux de la route de
l’Est, tronçon d’une liaison entre Cayenne et la Transamazonienne. Dans une
nature exubérante, des conditions climatiques difficiles, un milieu sanitaire
hostile, les légionnaires, selon le refrain du régiment : « En avant,
toujours en avant... », sont allés au bout de leur mission, ouvrir la forêt.
En quatre ans, cet ouvrage titanesque aura coûté la vie à 22 Képis blancs.